Retour à la case départ.

Kaoru revenait de la bibliothèque en compagnie de Miyavi. Ils avaient enfin reglé le problème, et leur relation était redevenue comme avant. C'était plutôt rassurant. Les deux jeunes hommes entrèrent l'un à la suite de l'autre dans la chambre du professeur de français. La latiniste ferma la porte derrière-lui.

Il s'approcha de son collègue, et caressa son front, pour aller se perdre dans ses cheveux.

"Si tu veux dormir, ne te gêne pas."

Il entra dans sa chambre, accompagné du latiniste. Il lui dit qu'il ne devait pas se gêner s'il voulait dormir. il sourit, le regardant.

"Oui, mais tu dorts avec moi?"

Il se recula un peu, et il enleva sa chemise. Il resta la comme ca, ne bougeant plus, attendant la réponse de son amant. Il n'allait pas le laisser dormir tout seul dans ce grand lit froid tout de même. Enfin bon, on ne savait jamais avec Kaoru.

Kaoru le regarda et sourit.

"Si tu veux." répondit-il.

Il s'approcha plus de Miyavi et l'embrassa doucement. Il passa sa main sur son torse nu, et lui sourit plus tendrement.

"Peut-être devrais-tu aller te mettre sous les draps. Tu vas attraper froid, sinon."

Il alla lui même lentement en direction du lit, et attendit de voir ce qu'allait faire le jeune homme. Selon lui, il ferait mieux de se mettre sous les couvrtures et dormir comme un loire pour rattraper tout ça !

Il répondit simplement a son baiser, puis sa main descendre doucement sur son torse. Il frémit légèrement.

"oui oui"

Il sourit, et s'approcha du lit. Il souleva doucement la couverture, et alla se caller tout au fond du lit. il tappota la place a coté de lui, comme pour inviter Kaoru.

"Viens près de moi, j'aurais plus chaud si t'es près de moi"

Il sourit au jeune homme.

Kaoru le vit se glisser sous les couvertures, et sourit. On lui demandait de prendre place ? Bien entendu ! Il ôta son gilet, ne restant plus sur son dos qu'un haut aussi fin que du papier à cigarette. Il posa le pull sur une chaise, et rejoint Miyavi, posant sa tête sur son épaule.

"ça va mieux, comme ça ?"

Il se redressa sur son coude, et commença à lentement caresser le visage de son amant, le regardant dans les yeux et lui souriant, quelque chose de tendre sur le visage. Il l'embrassa sur le front, avant d'y laisser le sien. D'une main, il caressait la joue du jeune homme, de l'autre, il cherchait la sienne, se tenant sur les coudes.

Kaoru vint le rejoindre dans le lit, au plus grand plaisir de Miyavi. Celui ci se ressera tout contre lui. Il lui attrappa doucement la main, car il lui semblait, que Kaoru essayait de prendre la sienne. Il la caressa doucement du bout des doigts. Il ne cessa pas de le regarder dans les yeux, avec un regard tendre. Il fallait qu'il repense a reprendre son caractère naturel. Après tout, c'était au début qu'il l'avait séduit non?

"oui ca va beaucoup mieux"

Il posa son autre main sur le flanc de Kaoru, le caressant légèrement.

Quand la main du jeune homme prit la sienne, cela le fit sourire plus grandement. Il s'était auparavant resséré tout contre lui, et caressait désormais sa main. Mais elles étaient aussi présente sur sa hanche, et Kaoru en frissona.
Il alla se nicher dans le cou du lettré, le frôlant de ses lèvres, l'embrassant tendrement, y respirant son parfum.

"Tant mieux alors..."

Il se dit que peut-être, on compagnon désirait se reposer et qu'il allait le gênerà rester ainsi affalé sur lui. Il se redressa un peu, et l'embrassa près de l'oreille.

"Peut-être que tu veux dormir ? Je risque de te gêner dans cette position, non ?"

Il le laissa venir se nicher dans le creu de son cou. il savoura son souffle, ses baisers, et tout le reste. il adorait être comme ça, tout contre lui. Il continuait de caresser doucement sa main. APrès un moment, il la lacha doucement, et la fit remonter jusqu'a la joue de Kaoru qu'il caressa avec douceur. Mais le jeune latiniste se redressa légèrement, et murmura quelqes mots à Miyavi.

"Non tu ne me gêneras pas...à moi que ce soit toi qui veuilles partir."

Il lui sourit, et déposa un léger baiser sur le frond de Kaoru.

Il se laissa embrasser et lui rendit son sourire.

"Non, je veux rester tant que je peux..." dit-il avant de se réfugier dans son cou.

Il n'était pas fatigué, mais peut-être pas contre un petit somme...Kaoru se frotta contre Miyavi, à la manière d'un félin, doux et tendre. Il ne manquait plus que les ronronnements et c'était bon !
Peut-être avait-il envie d'un peu de tendresse ? Oui, ce devait être ça, sans aucun doute. Et puis, le lettré lui avait tellement manqué depuis la dernière fois. C'était comme une drogue de se sentir contre lui, et pendant un temps, qui lui avait semblé une éternité, il n'avait pas été à son contact. Il lui fallait sentir sa chaleur mêlée à la sienne, sa peau sous ses doigts...Il l'embrassa doucement dans le cou, comme pour le remercier d'être là, près de lui.

Lui aussi voulait qu'il reste au maximum. Oui, il voulait le garder un maximum près de lui, contre lui, sa peau contre la sienne. Pouvoir sentir son odeur, sa chaleur. Il le voulait lui, à ses cotés.

"Je t'aime Kaoru"

Il sourit, se resserant un peu plus contre lui, leur torses se touchant. Il passa sa main dans le dos de Kaoru qu'il se mit a caresser avec beaucoup de tendresse, remontant de temps en temps dans sa nuque, pour la caresser avec tout autant de douceur. c'était étonnant, que le latiniste reste ainsi, lui qui était plutot distant, ca changeait. Et Miyavi adorait ca!! Il s'approcha de son oreille, la mordillant doucement, et lui murmura d'une voix tellement faible qu'elle se faisait sensuelle:

"Aishiteiru...."

En effet, Kaoru n'était pas du genre à être si tendre, d'ordinaire. Il appréciait la distance et le respect des rangs, mais il lui arrivait de se montrer plus doux avec certaines personnes, comme sa mère et...Miyavi ! Et voui ! Il n'y en avait pas beaucoup, des privilégiés...Mais encore fallait-il voir comment d'autres étaient avec lui. De plus, Kaoru n'appréciait pas trop être avec quelqu'un, ou qu'on le touche, en général. Le contact avec les autres le gênait assez, et personne n'avait vraiment jamais su pourquoi. Enfin, cela faisait partie des choses que personne ne saura jamais, car jamais personne ne pourra se mettre dans sa peau.

Il sentait les douces caresses dans son dos qui le faisaient frissoner, et cette belle voix qui vint murmurer les plus beaux mots de la terre à son oreille. La latiniste eut un tendre sourire, et caressa la joue du lettré. Il l'embrassa avec passion et répondit dans un murmure.

"Moi aussi, je t'aime."

Il resta là, ses yeux dans les siens, un regard si tendre qu'il se demandait de quel partie de son coeur il pouvait venir.

Miyavi, lui, était plus du genre à avoir beaucoup trop de contact avec les gens. Mais bon, maintenant qu'il était avec Kaoru, il devrait apprendre à se tenir à carreau. Mais il ferait tout ce qui lui serait possible. Après tout, il l'aimait non? oui, donc, ce n'était pas impossible. Et puis, lui serais là. Il aimait bien quand les gens était calins, comme son amant en ce moment. Mais déjà au début, lorsqu'il n'avait pas voulu de lui, en quelque sorte, il l'avait voulu, lui et seulement lui. Mais il s'était rendu compte, qu'il n'était pas comme les autres, qu'il serait plus difficile à avoir, car il s'offrai difficilement à quelqu'un. Mais il avait reussi, et maintenant, il étaient tous les deux là, allongés, un à coté de l'autre.
Miyavi passa doucement sa main sur la joue du latiniste, quand celui ci lui répondit.il lui sourit, et alla doucement déposer ses lèvres sur celle du jeune homme. Il soupira de bien être. Puis il se mit tout contre lui, et ferma doucement les yeux, ses caresses se faisant plus lentes, mais plus douces.

Il se laissa caresser sans mot dire, ne se contentant d'attendrir plus son sourire. Kaoru laissa Miyavi se mettre tout contre lui, fermant les yeux. Il devait avoir sommeil. Le latiniste passa sa main dans ses cheveux et l'embrassa sur le front, comme aurait fait un père pour son enfant.

"Dors biens." lui murmura-t-il à l'oreille.

Il posa sa tête dans son cou, et ferma les yeux à son tour. Le jeune homme sentait le torse de son amant se soulever au rythme régulier de sa respiration. Son coeur battait et c'était comme s'il venait frapper doucement contre ses propres côtes, comme s'il voulait entrer en lui pour venir voir le sien. Il se redressa pour mieux s'installer, et remonta légèrement le long de Miyavi, afin de pouvoir poser sa tête sur le matelas. Il passa un bras derrière la tête de son amant, plaçant sa main sous sa nuque, l'autre près de sa tête à lui.

Il sourit aux mots de son amant, se laissant faire, par profit. Il le sentit se mettre mieux, pour pouvoir être plus confortablement installé. il n'ouvrit pas les yeux, mais dans son esprit, il se refaisait tous les mouvements que pouvait bien faire le jeune latiniste.

"Merci...toi aussi..."

Il resta là, jusqu'à ce que le sommeil l'emporte.

Kaoru finit par lui aussi s'endormir sur le jeune homme. Il ne se sentait pas fatigué, mais la douce berceuse de la respiration de Miyavi l'avait enveloppé de sa soporiphique mélodie.

Il était seul. Devant lui, un long couloir d'un noir d'encre, bordé de grandes fenêtres d'un blanc éclatant. Derrière lui, le même spectacle angoissant. Chaque bout allait vers l'infini, dans un silence macabre et inquiètant. Cette situation semblait l'envelopper de sa douçâtre odeur épicée et...de sang. Ses muscles se raidirent. Le sang ? Mais de qui ?...Un cri retentit. Craignant le pire, le latiniste se mit à courire jusqu'à la source de ce bruit. Il passait devant une mulitude de portes, sans jamais pourtant s'arrêter. C'était comme s'il savait derrière laquelle il fallait passer, comme s'il savait derrière laquelle, la personne était retenue prisonière. Le son produit par sa gorge avait été tellement inhumain qu'il li avait été dur de savoir si ça avait été un homme ou une femme.
Bientôt, il s'arrêta, haletant, devant une lourde cloison de bois. Il savait désormais que c'était là qu'on l'attendait, et que c'était là que cet homme -car il en avait la certitude- était retenu. La serrure ne semblait pas facile à ouvrir, et pourtant, elle se défit et la porte s'entrebailla bientôt. Il la poussa du bout des doigts, et entra dans une une pièce sombre, où l'odeur était écoeurante. Dans le fond, il vit une silhouette recroquevillée sur elle-même. S'en approchant, il distingua nettement que cette personne était Miyavi. Il s'agenouilla près de lui, et posa une main sur son épaule. Peut-être était-ce lui qui avait poussé ce cri ? Mais il; semblait endormi et paisible. Kaoru eut un sourire. Le jeune homme releva brusquement la tête, le regard dur et appeuré. "Qu'est-ce que t'as à sourire ? Tu n'as pas fait assez de mal comme ça ? T'as encore besoin ? Eh bien vas-y ! Frappe-moi, viole-moi, puisque tu ne sais faire que ça !" Kaoru ne comprenait pas. Il restait là, à le fixer. Comment pouvait-il lui parler comme ça. Lui qui l'aimait et voulait son bien, s'en prenait en pleine face pour quelque chose qu'il n'avait pas fait...Ou pas conscience d'avoir fait. "Mais...Miyavi, qu'est-ce qui te prend ?" Les yeux de l'autre s'enflammèrent. "Tu me demandes ça, à moi ? Tu me demandes ça, alors que c'est moi qui devrais te demander ça !" "Je ne comprends pas..." "Ah bon ?" Miyavi se leva et dévoilà son torse marqué d'ématomes, ses bras mutilés, son jean déchiré dont les ouvertures béantes découvraient de larges plaies, certainement travaillées au couteau. "Et ça, c'est quoi ? Tu crois peut-être que c'est pour le plaisir que j'ai ces marques ?" "Non, non ! Ce n'est pas moi. Je ne t'ai pas fait ça ! Je t'aime, et tu le sais ! Pourquoi je t'aurais fait ça ?" "C'est à toi de me le dire, non ?" Kaoru prit soudainement le letrée dans ses bras, l'assomant d'un flot d'excuses. Mais le corps ne régaissait pas dans ses bras. Il se décolla de lui, et eut un cri d'effarement quand Miyavi, qui lui paraissait si fort et si costaud les instants précédents, s'affaissa sur le sol, le torse recouvert de sang. Le latiniste leva regarda ses mains, elles étaient couvertes de sang, tout comme les affaires qu'il avait sur le dos. "Tu l'as tué." répétait une voix dans sa tête. "C'est toi qui l'a tué..." Il sentit un liquide chaud et fluide monter lentement le long de son corps. "Tu l'as tué et vous serez à jamais uni par les liens du sang...Noie-toi dans son sang et ressens sa douleur..." Le flot écarlate entra dans sa bouche, son nez, lui barra la vue...Il allait mourir...Parce qu'il avait tué Miyavi...

Il se réveilla en sursaut, couvert de sueur. Au dehors, il faisait déjà nuit. Il ne savait depuis combien de temps il était là, mais cela devait faire un moment, déjà. Il s'extirpa des couvertures et se leva. Son regard alla se poser sur son amant, qui dormait encore, paisiblement. Il bougea, et le temps d'une seconde il revit le Miyavi couvert de blessures. La victime....Sa victime...Un vent froid l'enveloppa et pourtant, la picèe n'était ventée, ni mal chauffée. Il se sentait comme enveloppé dans les bras d'un fantôme. Ses fantômes. Sa respiration était haletante, et il fixait l'homme endormi, sentant la sueur perler le long de son corps.

Miyavi s’était endormi, il sentait le torse de celui qu’il aimait se soulever doucement contre lui, et ça le rassurait, même s’il ne s’en rendait pas vraiment compte, étant donné qu’il dormait. Il dormait paisiblement, il avait l’impression que plus jamais il ne serrait seul, que plus jamais on ne l’abandonnerait. Cependant, il y avait toujours cette sale impression qui subsistait au plus profond de son cœur. Une impression qui lui disait qu’il ne fallait pas qu’il lui fasse confiance. Qu’il serait comme tous les autres, et que lui aussi, un jour où l’autre lui ferait du mal pour assouvir son plaisir. Comme l’avait fait celui qui l’avait violé dans le passé.

Cette ruelle sombre, en toute fin de journée. Il marchait dans cette ruelle pour retourner chez lui. Il avait finit de travailler. Soudain, il entendit un bruit sec, ça lui glaça le sang. Il ne bougea plus pendant quelques secondes. Il avait froid de partout. Mais deux seules issues. Mais il ne savait pas d’où venait le bruit, ce qui le faisait ce rendre compte, qu’il ne pouvait pas aller vers une ou l’autre sortie. Mais il décida d’avancer tout de même, vers celle qui le mènerait chez lui. Mais un autre bruit, celle d’une poubelle se fracassant contre le sol retentit. Il se retourna, et c’est là qu’il le vit pour la première fois. Il le regarda s’avancer vers lui, d’un pas constant, comme si de rien n’était. Puis au fur et a mesure, qu’il se rapprochait vers Miyavi, celui-ci voyait le visage de l’homme. Non, il ne l’avait jamais vu. L’homme se mit à rire. Mais d’un rire qui ne présageait rien de bon. Miyavi fit un pas en arrière, tandis que l’homme s’avançait toujours vers lui. Il déglutit difficilement, mais ne le lâcha pas du regard. « Qu’est ce que vous me voulez ? » L’homme le regarda, et lâcha un rictus effrayant. «Ce que je veux ? Mais toi bien sur…je veux ton corps… » Miyavi continuait de reculer, essayant tant bien que mal, d’échapper à cet homme, qui lui faisait peur. Oui, pour une fois dans sa vie, il avait peur de quelqu’un. Il se retrouva dos à un mur, il ne pouvait lus bouger. Ses muscles étaient bloqués. C’est alors, quand dans un bref lueur de la nuit, il vit l’homme plonger sa main dans sa poche, pour en sortir un couteau. Miyavi fit un signe de tête négatif, causé par la peur. Mais l’homme s’approchait toujours, et bientôt, il se retrouva en face de lui, à a peine un mètre. « Laissez moi tranquille… », « Te laisser tranquille ? Mais pourquoi donc devrais je te laisser tranquille ? », « Je…je », « Tais toi !!! » Miyavi se tut, et la lame se rapprocha. Elle glissa froidement le long de sa joue, puis dans son cou, pour finir par couper chaque lien de chaque bouton, qui retenait sa chemise fermée. Miyavi se souvenait encore de cette sensation glaciale, ce froid. « Maintenant, tu vas me donner ce que je veux… et tu ne diras rien à personne…sinon…tu en payeras le prix… » Miyavi ferma les yeux, il sentait les mains de son violeur parcourir son corps, d’un bout à l’autre. Ca lui glaçait le sang de dégoût. Il aurait voulu attraper son couteau, et le tuer, puis s’enfuir, mais il n’en avait pas la force. Quand il ouvrit à nouveau les yeux, il eut le temps de se rendre compte, que son pantalon gisait au sol, inerte. Il supplia l’homme du regard. Comme il s’était sentit faible en cette soirée…Mais l’homme n’en fit rien, il avait bel et bien l’intention de continuer ce qu’il avait commencé.
« Ce serait dommage de gâcher de la chaire fraîche comme ça… » Il avait forcé Miyavi à s’abaisser, le long de son corps, après avoir déboutonné son pantalon, et il l’avait forcé à lui faire une fellation. Si Miyavi aurait du un jour se dire, qu’il détestait les homos, ce serait bien ce jour là, mais non. Il du faire cela pendant quelques minutes, entendant l’homme gémir de bien être. Il fut obligé de se relever, et d’être plaça face contre le mur. Il n’avait encore jamais eu de relation avec un homme qui allait jusque là. Première fois brutale non ? Quand il eut reprit connaissance, il faisait toujours noir. L’homme s’habillait, et le regardait, avec toujours ce même sourire. Miyavi, lui avait les larmes qui coulaient sur ses joues. Il s’habilla tant bien que mal, même si la douleur qu’il ressentait était atroce. Il avait des blessures par tout…

Il se réveilla, les larmes aux yeux. Il regarda autour de lui, attendant que sa vision s’éclaircisse, et il vit Kaoru, un peu plus loin, en train de le fixer. Lui aussi avait l’air terrifier, mais de quoi ? Il se leva, et s’approcha de lui. Il le prit dans ses bras, et laissa les larmes couler silencieusement, sans s’en rendre compte. Il s’en fichait de lui-même.

« Kaoru…pourquoi…qu’est ce qu’il y a ? »

Kaoru était alors déconnecté de la réalité quand deux bras l'enlacèrent. Il eut un léger sursaut qu'il contrôla et se rendit alors compte que ce n'était que Miyavi qui était désormais éveillé. Il sentait ses larmes sur son épaule et se souvint de ce qui s'était passé dans son rêve. Non, ça ne pouvait pas se passer ainsi en vrai. Il le prit à son tour dans ses bras, et caressa ses cheveux.

"Rien, un mauvais rêve..." répondit-il vaguement d'une voix douce.

Il l'embrassa sur la tempe et caressa encore un moment ses cheveux avant de se décoller légèrement de lui. Il essuya ses larmes, du bout de ses doigts, et lui sourit tendrement. Comment aurait-il pu vouloir du mal à cet homme ? Il regarda où était le lit, et s'assit, l'invitant à s'asseoir à son tour.

"Allez, viens-là. Raconte-moi tout."

Un mauvais rêve ? Lui, c'était bien pire qu'un mauvais rêve. il avait tout simplement revecu un soir. Un soir qu'il n'oublierai jamais de sa vie. Il regarda Kaoru se mettre assis sur le lit, et l'inviter à faire de même. Miyavi détourna le visage, mais finit par aller se mettre sur le lit. Il ferma un instant les yeux, respirant l'air environnant. Mais il avait l'impression de respirer la même odeur que cette nuit là. Il se ressaisit bien vite.

"Je...j'ai seulement..."

Il deglutit difficiliement. Ses mains restaient crisper, et il essayait de les rendre normales en les frotant une contre l'autre. Il regarda brièvement son amant, puis il baissa la tête, pour regarder le lit. il se mordit la lèvre inferieur.

"J'ai...rêvé de la nuit ou...je...ou je me suis fais violé...m-mais c'est pas grave...ca va passer..."

Il essaya le restant de ses larmes qui restaient sur ses joues, puis les regardant sur le bout de ses doigts, il serra les dents, et son regard devint plus froid. il essaya de controler, sa voix, même s'il n'allait dire ces paroles que pour lui même. Dans sa voix, qui tremblant, il y avait de la heine, mais envers lui même.

"Je suis... pitoyable...."

Kaoru l'écouta avec attention, et ferma les yeux quand il effleura le soir où tout s'était passé. Il savait que c'était assez douleureux au jeune homme pour le rendre froid et haineux comme il l'était en ce moment-même. Le latiniste posa son front contre la pointe de son épaule et répondit d'une voix douce qui se voulait rassurante :

"Non, tu n'es pas pitoyable...Si toi tu l'es, je me demande bien ce que sont les autres."

Il n'allait pas plus loin dans les gestes, ne sachant pas ce qu'il vallait mieux faire et ne pas faire en ce moment et avec Miyavi dans cet état...

Il eu un bref sursaut en sentant Kaoru poser son front sur son épaule. Il tourna la tête vers lui. Il perdit son regard par la fenêtre, ou seules les tenebres se faisaient voir. Il soupira. Miyavi passa doucement sa main sur la joue de Kaoru. Il tremblait legerement des contact qu'il avait avec Kaoru. Pourtant, il avait l'impression, non, il le savait, il avait besoin de ces contact. Il lui était necessaire de le savoir à ses côtés.

"Et toi? Dis moi de quoi tu as rêvé..."

Sa voix defaillait encore légèrement, et il était toujours en colère. Mais il essayait de se remettre. Mais avoir revu ces passages dans sa tête...ça l'avait traumatisé. Tous les détails...peut être, etait ce tout simplement le fait d'avoir quelqu'un a ses coté

La question qu'on lui avait posée le gênait. Il se mordit la lèvre et se redressa. Pouvait-il seulement lui dire ? Ce rêve avait été tellement atroce, tellement douleureux qu'il ne voulait même pas essayer de s'en souvenir.

"Oublie, c'était immonde...C'est la première fois que je suis autant effrayé par un rêve."

Il n'avait pas envie de lui confier qu'il avait rêvé qu'il lui avait fait du mal. Qu'il avait osé satisfaire des envies auxuquelles jamais Kaoru n'aurait pensées. Qu'il l'avait tué en l'enlaçant simplement...Le latiniste trembla à cette idée et regarda ses mains. Elles étaient blanches, pures de toute trace de sang...

Il fut légèrement deçu de voir, que kaoru ne voulait pas lui dire de quoi il avait rêvé, mais bon, il n'allait tout de même pas le forcer. Même s'il aurait voulu savoir. Surtout, quand il s'était reveillé, il avait vu le visage de Kaoru, et il avait l'air effrayé, comme si quelque chose de grave s'était passé. Quelque chose qu'il ne pouvait apparement pas savoir.

"D'accord...."

Il le regarda, et vit qu'il regardait lui, ses propres mains. Il fronça légèrement les surcils, se demandant ce que tout cela pouvait bien sifgnifier. mais plus il cherchait, plus il s'égarait dans ses pensés, alors il decida de ne plus chercher d'explication. Il le regarda, et l'embrassa légèrement du bout des lèvres, un frisson le parcourant.

Il répondit à ce baiser, tout léger qu'il fût. Bizarrement, comme il avait fait cet étrange et horrible songe, il avait besoin de sentir ce doux contact, sans pour autant se sentir coupable de lui faire du mal...en fait, il en avait peur...

Il se mit alors à trembler de tous ses membres, et regarda ailleurs. Que lui arrivait-il ? Peut-être ferait-il mieux de lui dire ? Ses tremblèments redoublèrent, et il ne put contenir ses mots, si douleureux soient-ils.

"Miyavi...Ne le prends pas mal mais...Mais j'ai tellement peur de te faire du mal, ou que tu me haisses que ces peurs me suivent...J'ai rêvé...J'ai rêvé que je t'avais fait beaucoup de mal. Que tu me haissais plus que tout et que...que je t'avais tué sans le vouloir...Mais je ne comprenais pas ce qui se passait...Je ne savais pas que c'était moi qui t'avait fait ça...Je...J'ai peur de devenir comme ça...Je ne veux pas te faire du mal...Je ne veux pas que tu me détestes...Je...J'ai peur pour de bon, de devenir comme ça...Si ces idées me viennent, c'est que peut-être j'en suis capable...Et pourtant, jamais je pourrais lever la main sur toi ou m'imaginer te blesser..."

Sa voix trahissait ses émotions, et pourtant, il ne pleurait pas...Il ne faisait que trembler comme une feuille.

Il le vit commencer a trembler. Il se demandait ce qu'il se passait. Avait il dit quelque chose qu'il ne fallait pas pour le mettre dans un tel état? Ou, avait il peur de quelque chose par rapport à lui.? Oui, c'était ça, et il le su bien vite, quand Kaoru commença a parler. Il mit vite en commun ces paroles, avec le mauvais rêve qu'il avait fait, et son visage lorsqu'il s'était reveillé. Il baissa les yeux au sol, l'écoutant parler. Il n'y croyait pas. Lui, capable de lui faire du mal? De le tuer.? Non, il n'aurait pas été capable de faire une chose aussi immonde. Mais...s'il avait revé de ça...et lui même le disait, peut être en était il vraiment capable.

"..Je ...Je ne sais pas quoi te dire...Je ne te crois pas capable de faire une chose pareille, je veux dire, de pouvoir me faire du mal au point de me tuer...mais je ne vois pas pourquoi tu as peur que je te detestes..."

Il se leva difficilement, et alla se mettre dos au mur opposé, de regardant quand même pas Kaoru. Sa voix commencait a trembler.

"Si tu peux rêver de choses pareilles...je devrais plutot me demander...si toi..toi tu ne me detestes pas...c'est peut être ça...Peut être que tu me méprise, sans vraiment le savoir...et que ca c'est mit en un rêve pour te faire comprendre...que tu ne haissais au point de me tuer..."

Sa voix s'était éteinte, mais il ne voulait pas pleurer.

Kaoru eut une moue dégoûtée à ce que disait Miyavi. Alors c'était comme ça ? Il croyait qu'il le détestait ?...Mais comment pouvait-il ? Kaoru n'était pas comme ça ! Il le savait ! S'il avait hait Miyavi, cela aurait fait bien longtemps qu'il l'aurait envoyé bouler. Il n'aurait même pas essayer de lui parler à la bibliothèque. Mais l'on ne comprenait pas l'esprit torturé du latiniste. Il se souciait trop des gens pour ne pas imaginer le pire...Il avait peur de leur faire du mal, à eux, des êtres qui lui étaient chers...voire très chers...

Il baissa la tête vers le sol, et tenta de calmer ses tremblements. Il y parvint, mais il finissait par croire les paroles du lettre. Elles infiltraient son coeur et se dystillaient dans ses veines comme un poison mortel.

"Tu as peut-être raison...Mais que je me défende ou non, mon sort est jeté, n'est-ce pas ?" Il releva la tête vers son interlocuteur qui ne le regardait pas. "Je m'en doutais..." ajouta-t-il d'une voix sans émotion.

Il se leva, et se dirigea lentement vers la porte.